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Interprétation Quantique

26 novembre 2022

Métaphysique ou Ultraphysique ?

« La difficulté tient à ce que la physique est une sorte de métaphysique ; la physique décrit la « réalité ». Or, nous ne savons pas ce qu’est la « réalité » nous ne la connaissons qu’à travers la description qu’en donne la physique »

                                 Albert Einstein 

 

 

En rebondissant sur le terme de métaphysique dont la définition du Larousse est : «  Science de l'être en tant qu'être, recherche et étude des premiers principes et des causes premières, connaissance rationnelle des réalités ... » et celle du Robert: « Recherche rationnelle ayant pour objet la connaissance de l'être (esprit, nature, Dieu, matière…), des causes de l'univers et des principes premiers de la connaissance. » ou bien en s’appuyant sur la définition « Partie fondamentale de la réflexion philosophique qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes. »… il est tentant de réintroduire ici la notion de Noosphère …»…νοῦς : Noûs, « l'esprit » et σφαῖρα (sphaira, « sphère ») « Couche pensante (humaine) de la Terre, constituant un règne nouveau, un tout spécifique et organique d’après C. Cuénot. 

Ce concept développé par Pierre Teilhard de Chardin trouve aussi écho chez le biochimiste Vladimir Vernadsky. Tous deux soutiennent, dans leur conception d’une théorie de l’évolution, que la pensée humaine et ses caractéristiques créent une couche biologique évolutive : la Noosphère. Ainsi la puissance cognitive humaine transforme la biosphère et cela s’inscrirait dans le réel.

 «  Le monde que nous avons créé est un produit de notre pensée. Nous ne pouvons pas le changer, sans changer notre façon de penser » Albert Einstein

Pour Teilhard de Chardin « Un univers ne saurait plus être simplement temporaire, ni à évolution limitée. Il lui faut par structure émerger dans l’absolu ».

 Le concept de Noosphère, sphère de l’esprit, serait-il guidé par une perception subtile, systémique d’un principe archétypal, d’une matrice à même de s’auto-penser dans l’univers… c'est-à-dire notre structure corticale réfléchissante ?

« Le pas de la Réflexion » franchi par l’humanité, introduit « l’idée-forme » (eidos en grec) que fonctionnement et organe deviennent distincts. L’humain s’interroge et construit son savoir. Il consigne ses acquis qui fleurissent en Connaissance.

Y aurait-il une volonté évolutive de l’univers qui serait à l’œuvre dans ce franchissement ?

Une cohérence métaphysique ou ultra-physique en est-elle le guide ? La métaphysique a pour but le dépassement de ses bases référentielles, purement physiques.  Elle n’est pas aveuglée par une ferveur et peut percevoir, dans son fin questionnement tout ce qui aurait trait à une incohérence de sa démarche.

Il s’agit de dépasser les limites d’une conviction pour déboucher sur le déploiement d’une Connaissance supérieure.

 Pour le philosophe des sciences, Michel Bitbol, Science et métaphysique, « sont nées ensemble »…en quoi sont-elles donc complémentaires ?

Cette considération philosophique n’initie-t-elle pas la nécessité de remonter à la source explicative de la Connaissance dont  Dominique Aubier a fait le relevé dans « La face cachée du cerveau » ? Cette épistémologue a ainsi  révélé des valeurs gnostiques du fonctionnement du cerveau qui  projetées sur l’univers nous met en situation de comprendre que nous sommes issus et baignés dans un univers se « pensant » lui-même   ?

Ainsi, dans la naissance jumelée Physique et Métaphysique peut-on lire la marque du fonctionnement et du raffinement de nos deux hémisphères associés à l’œuvre de compréhension, chacun développant sa lecture du monde dans une opposition dont la symétrie entretient une dynamique ?

La réponse à ce questionnement n’est pas de l’ordre ésotérique ni même abstraite ; elle s’appuie sur une considération structurelle et invariante. Cette approche qui s’appuie sur les lois organiques, naturelles du modèle Tête a permis de faire se rencontrer des points de vue qui paraissaient jusqu’alors inconciliables. Dominique Aubier a révélé la puissance d’une synthèse des profondeurs de la Connaissance et des forces explicatives scientifiques.

 L’esprit systémique ne s’appuie pas sur une croyance mais sur une réflexion qui puise ses forces dans différents bassins affluents libérant ainsi une vision révélatrice d’un renouveau.

En tant qu’êtres Humains symbolisant et parlant comment faire voix et prêter attention à la portée de notre parole dans le concert universel ? 

S’ouvrir à la pensé métaphysique et se référer à l’existence réelle des lois qui soutiendraient l’élaboration de notre pouvoir réflexif de la pensée à l’œuvre : l’homme sait qu’il sait…  

« …Une entreprise philosophique peut-être qualifiée de métaphysique si elle cherche à décrire ou expliquer des réalités qui ne figurent d’aucune façon dans l’expérience, qui excèdent les apparences phénoménologiques mais qui pourraient être appréhendées par le pur enchainement logique de concepts. Ces réalités seraient-elles plus fondamentales, c’est-à-dire responsables de l’ordonnance et du sens des apparences sensibles ? »  Marcus Sacrini, historien de la philosophie.

Que cette information soit téléguidée par la langue natale, par l’inconscient familial ou collectif, par l’intuition ou le fait d’être un canal d’avant-garde …cette information passe nécessairement par le motif unique dont nous sommes tous porteurs à savoir notre néocortex à six couches habilité au langage : notre cerveau. 

Celui-ci canaliserait et aurait pour mandat-miroir de réfléchir,  toute information circulant dans l’Univers soutenue par une puissance-conscience.

Notre cerveau serait le lieu de  transcription de cette Conscience qui préexisterait à notre forme de prise de conscience humaine.

Dans leurs processus internes,  des procédures corticales codantes guident un ordonnancement qui en structure l’expression.  Notre néocortex feuilleté est le canal actif de la réception d’une information.

Ce motif unique qu’est notre cerveau d’être vivant-parlant est aussi la structure absolue qui est à l’œuvre derrière toute captation du sens. Nous ne pouvons penser et transcrire en dehors des processus invariants qu’offre la structure initiale de notre cortex. Libre à nous ensuite d’épouser la forme d’empreinte qui s’y glisse.

« Ces complexités (…) sont principalement condensées dans le système nerveux et dans sa localisation elle-même centrée dans les cerveaux. Chez l’homme, le cerveau avec ses 100 milliards de cellules interconnectées représente actuellement le sommet presque infini de centro-complexité, accompagné d’une conscience réfléchie. L’animal sait, l’homme sait qu’il sait ! » Écrit Jean-Pierre Demoulin, président fondateur du Centre Belge Teilhard de Chardin.

Est-ce sur ce point référentiel qu’il faut comprendre combien  la science reposerait sur des présupposés métaphysiques ?

Les théories quantiques qui soutiennent le point de vue scientifique actuel ne découlent pourtant pas directement de l’expérience. Elles ont franchi un pas dans une vision renouvelée du monde qu’elles cherchent à justifier.

Ne s’appuient-elles pas, d’abord, sur le sondage d’un « état-méta-physique » issu de relations mentales perçues et captées dans l’élaboration d’une percée de leur intelligence ?

Ce cheminement n’est-il pas le relevé interne des étapes de notre appareil cortical, complice structurel de la mise au monde et en lumière de nos capacités réflexives ?

Un philosophe s’interrogeant sur « La raison d’Einstein : la relativité ou le souci métaphysique »  écrit : « Il n’y a pas de point de vue moderne sur le monde »  il n’y aurait que le produit d’une métaphysique qu’il relie « …à une volonté souterraine, d’instincts, d’affects et de pulsions cachées ».

Plus primordialement nous pourrions y repérer la puissance naturelle et structurelle de notre cerveau d’être vivant-parlant dans son évolution constante comme l’est l’univers envisagé comme Grande Pensée à l’œuvre.

  

Dépassant peut-être la notion de métaphysique, du grec ancien μετά, metá « au-delà, après » qui pourrait se situer dans le domaine philosophique, pourquoi ne pas aborder le concept d’une Ultra-physique pouvant  englober une notion de degré ultime de conscience d’un Réel.  Son intensité supérieure existerait  mais ne serait ni perçue ni encore conscientisée collectivement.

« Plus les années passent, écrit Teilhard de Chardin à la fin de sa vie, plus je crois reconnaître, en moi et autour de moi, que la grande et secrète préoccupation de l’Homme moderne est beaucoup moins de se disputer la possession du Monde, que de trouver le moyen de s’en évader ».

«  La socialisation humaine est un phénomène biologique planétaire qui marque un rebondissement humain de l’Évolution. Ce phénomène qui est donc convergent laisse prévoir dans le futur un nouveau seuil : « l’Ultra-humain », au terme duquel se profile un sommet absolu de complexité et donc de conscience, sorte de point de maturation universelle de l’aventure cosmique »         

                                        Pierre Demoulin

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22 septembre 2022

Laboratoire et oratoire

 « Il n’y a pas le laboratoire sans oratoire »

                         Jean Yves Leloup

La parole de Jean-Yves Leloup « Il n’y a pas de laboratoire sans oratoire » cogne à la porte de l’entendement …et invite à un certain rebondissement intérieur.

Sans la faculté de parole il n’y aurait pas de lieu de recherche, de laboratoire. Faut-il l’entendre ainsi ?  

La racine latine « lab » qui précède oratoire  se retrouve dans « laboro, are » : travail, labeur…,« labor ,oris » : peine que l’on se donne ainsi que son résultat,  mais aussi dans « labo, are »  : chanceler, être ébranler ? puis « labor, labi » trébucher glisser.

Sans la faculté d’ordonner la parole et de la polir … il n’y aurait pas lieu d’élaborer des recherches ?

Les découvertes de laboratoire ne peuvent être séparées de leur énoncé.

La stipulation oratoire en prépare la portée.   

Sans la faculté d’énonciation de leur analyse, il n’y aurait certainement pas de travaux d’approfondissement scientifique.

Sans éloquence pour en soutenir leurs travaux, les instituts et les universités ne pourraient pas transmettre leurs recherches et développer ainsi une vraie pertinence et prégnance de leurs  idées.

Depuis l’éclosion de la dimension quantique, espace des expériences de pensée, les laboratoires seraient devenus des « instituts » ... de la pensée au sein desquels sont développés des concepts et des formules équationnelles.

 Les observations minutieuses de la matière et les théorèmes n’en sont plus les fondements exclusifs. Depuis l'interprétation quantique, processus, événements, synchronicités mettent l'accent sur notre implication au sein même de l'Univers.

La nature étudiée présuppose toujours la présence active de l'observateur.

Nouvelle formulation.

Nouvelle équation de vie.

Nouvelle approche des lois de fonctionnement de l’univers, lois qui ne forment plus en elles-mêmes une totalité close.

Pour véritablement aborder les -lois-de fonctionnement de l’univers dit quantique ne faudrait-il pas y inclure les -lois-archétypiques qui soutiennent les -lois-de fonctionnement de notre cerveau pensant l’univers ?

Motif cérébral  construit dans son micro fonctionnement  à l’image du fonctionnement macroscopique et subtil de l’univers et qui enregistre les opérations de la pensée suivant une architecture interne qui en organise la réception du sens.

Comprendre n’est-ce pas « prendre avec » c’est-à-dire convoquer le motif unique cortical, à la fois systémique et structural  dans un dialogue avec l’infiniment Grand ?

La science éclairée d’une vision ultraphysique,  où univers cosmique et univers cérébral seraient emboités dans une approche à 10 dimensions,  ne serait-elle pas l’espace oratoire et le laboratoire d’une prise de conscience que l’énoncé qu’elle formule ne peut-être séparé de la structure qui lui permet de gouverner ses pensées ?

Notre cerveau reflétant et pensant l’univers qui l’aurait projeté.

22 août 2022

Pensée (août)

«  Les miroirs feraient mieux de réfléchir avant de renvoyer les images »

                                                                    Jean Cocteau.

Réfléchir … « réflecto ». Réfléchir, action de retournement,  mais aussi refléter c’est-à-dire laisser transparaître les éléments qui ont tendance à être masqués.

Réflectif : Fonction réflective qui résulte de la réflexion ou d’un état méditatif.

Réflexif : Retour de la pensée sur elle-même, dépôt de la conscience ou de la Connaissance c’est-à-dire Conscience de la conscience.

 La conscience  serait  l’origine spirituelle de l’univers et son  aboutissement. L’évolution cosmique en aurait-elle programmé la continuité intérieure chez le vivant-parlant ?

Dedans, Dehors… en miroir réfléchissant.

Pour Nassim Haramein la conscience serait «  la boucle d’information d’un individu et le champ du vide ».

Max Planck, un des fondateur de la mécanique quantique disait en 1944 lors d’une de ses conférences à Florence « …Ayant consacré toute ma vie à la science la plus rationnelle qui soit : la matière…la matière est elle-même un dérivé de la conscience . La conscience est ce qui fait être. Elle fait être tout ce qui existe. L’étude des mondes objectifs nous mène à la conclusion que la conscience est l’ultime matière. Tout est conscience. On ne connaît que la conscience… » plus loin il rajoute «  que serait l’odyssée de la conscience ? »

Est-ce au sein de notre cortex que la prise de copie et la transcription s’opèrerait ?

 Le relais, dans l’univers aurait été pris par le cortex du vivant-parlant en miroir de cet univers conçu comme une Grande Pensée ? 

C’est par le phénomène réflectif que  notre cerveau alchimiserait  la montée de la conscience réflexive.

Comme le proclame un enseignement tibétain «  ceci est trop simple pour que tu le comprennes, ceci est trop proche pour que tu le voies ».

22 juillet 2022

Etoffe cosmique, étoffe cérébrale

« Le vrai se dérobe au milieu de toute cette exactitude »

                                                        Martin Heidegger

Matière cosmique et substance subtile sinon abstraite  pour ne pas dire spirituelle se « marient »en nous pour donner naissance à la construction d’un réel que nous ne pouvons plus, aujourd’hui, penser comme relevant du seul champ de la science.

La puissance systémique a ouvert d’autres espaces réflexifs.

Une rencontre entre l’astrophysicien David Elbaz et le neurobiologiste Alain Destexhe offre un autre regard sur une approche plus inclusive qui s’appuie sur l’analogie entre cerveau et cosmos.

Les images de l’infiniment grand galactique et de l’infiniment petit neuronal permettent d’en souligner  la ressemblance et d’élargir notre perception de liens potentiels.

Leur rapprochement, repérage étonnant, est en soi une passerelle intéressante,  mais comment peut-il permettre l’ouverture à un sens nouveau ?

Les coïncidences  entre univers cosmologique et territoire cortical neuronal  devraient offrir une compréhension intégratrice des Invariants invisibles au regard scientifique et détermineraient ainsi un nouveau fondement archétypal.  

 Ces architectures primordiales permettraient ainsi de dégager et de comprendre la structure fondamentale en miroir  qui soutient aussi bien l’univers galactique dans son fonctionnement  que l’ordonnancement fonctionnel de notre cerveau.

La question du creuset de notre cerveau physique et de ses lois de fonctionnement comme toile de fond  des lectures scientifiques du monde physique a-t-elle été réellement abordée ?

Les recherches n’empruntent-elles pas, dans leur traitement savant, des architectures organiques et naturelles de notre cerveau qui conduisent le flux informationnel à l’œuvre ?  La structure interne de notre corticalité  n’en serait-elle pas la première organisatrice ?

L’œuvre d’élaboration est-elle simplement « suspendue » aux idées que nous engendrons ou bien est-elle l’expression d’une structure supposée  invisible (structure de la tête pensante : Rosch en hébreu comme l’a dévoilé Dominique Aubier). Cette structure si sollicitée est  pourtant simplement méconnue de notre forme de civilisation occidentale.

Et si la vibration sonore du fond de l’univers avait trouvé sa chambre d’écho non seulement dans l’espace et le temps mais aussi dans notre boite crânienne… construite pour en traduire la puissance ?

 Le domaine de la pensée s'étend aussi à l'ordre universel. 

L'univers  «est devenu la grande œuvre en voie de réalisation… »

Les mondes étaient devenus pluriels, le temps aujourd’hui est à leur reconnexion.

23 juin 2022

Univers et conscience

«  Je ne vois pas comment je pourrais affirmer que l’univers pourrait exister en l’absence d’observateurs. Nous sommes ensemble l’univers et nous (…) Je ne vois pas comment une théorie cohérente du Tout pourrait ignorer la conscience »                                   André Linde physicien - Stanford

Croire au réel pur ne serait-ce pas penser que l’on peut dépasser le signifiant ?

L’approche quantique a ouvert une brèche dans l’assurance d’un monde constitué de particules et par là même d’un espace-temps fixé une bonne foi pour toutes, pour s'ouvrir à une interrogation tellement plus incommode : celle de la conscience.

« La doctrine selon laquelle le monde serait constitué d’objets dont l’existence serait indépendante de la conscience humaine s’avère être en conflit avec la mécanique quantique et les faits établis de manière expérimentale » Bernard d’Espagnat - physicien.

Qu’est-ce qui enregistre, observe et met en verbe ?

La conscience n’est-elle pas le moteur premier qui poursuit la nécessité d’éclairer l’indiscernable structure derrière notre art de penser l’univers ?

N’était-ce pas Merleau-Ponty qui écrivait : « concevoir l’idée d’une psychologie génétique de la raison » ?

Dominique Aubier en édifiant le code des lois organiques qui sont les piliers aussi bien des traditions que de la force de la science, a dégagé la structure de notre cerveau comme étant le modèle sur lequel repose toute puissance de la pensée.

Réfléchir c’est parcourir les grands archétypes, les invariants qui président au territoire cortical.

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22 mai 2022

Crise spirituelle

La crise que nous traversons est avant tout une crise spirituelle.

Elle est une crise de l’herméneutique.  

Herméneutique du grec « Herméneuien » qui veut dire expliquer, interpréter.

Dans herméneutique il y a aussi le terme de Techné : art de faire comprendre.

Ce mot, herméneutique, signifie qu’il existe un système d’interprétation de signes, de symboles et de codes qui en organisent le sens.

L’enseignement des lois universelles ne fait cependant plus partie de la  transmission des civilisations occidentales.

Les dogmes, les croyances sont devenues des carcans, mais il nous manque le décodeur qui permettrait une compréhension vivante des lois qui soutiennent le vivant.

Nous sommes confrontés au temps de « l’inscription corporelle de l’esprit » écrit Francisco Varela, c’est-à-dire de l’intelligence cohérente qui maintient le vivant.

Pour le poète Rainer Maria Rilke, le héros est cet être qui réussit à toujours être  en avant de lui-même.

La peur du changement nous pousse à développer des stratégies qui visent à nous faire croire que tout peut encore aller. Nous sommes coupés de l’intelligence de la situation dont nous ne saisissons pas la symbolique. Le réel nous échappe.

Aujourd’hui, il s’agit de prendre la mesure des interconnections qui s’opèrent dans un Tout. L’approche quantique nous convoque à cette compréhension.

« L’esprit n’est que l’aboutissement de l’aventure de la matière. Il n’a pas d’autre origine que l’ensemble du cosmos » Albert Jacquard.

Nous n’avons pas encore conscience de baigner dans cet univers informatif ou « Rosch primordial » comme le nomme Dominique Aubier puisque nous n’avons pas pris la mesure de la puissance de notre « Rosh-Tête » qui est construit à l’image de ce foyer archétypal. Encore faut-il adhérer à l’idée que l’Univers est construit sur le modèle d’un grand cerveau à l’œuvre, « Rosch-primordial », dont notre propre néocortex « Rosch » serait le reflet.

« … je pense, ici, à cet hôte présent parmi nous bien que nul n’ai songé à l’inviter à nos débats : l’esprit humain »

                   Claude Levi-Strauss dans « Anthropologie structurale ».

22 avril 2022

Pensée (avril)

 

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohu plus triomphant.

                                                 Arthur Rimbaud dans "Le bateau ivre"

 Et les péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohu plus triomphant....

Cette expression connue dans le premier verset de Genèse en « Tohu-va-Bohu », Dominique Aubier souligne qu'elle n’a pas pour seule sémantique la notion de chaos, mais que dans son écriture d’origine, le terme exprime l’émergence de l’ordre.

 Tohu et Bohu seraient deux instances qui permettraient la compréhension d’un passage entre l’impensable et le pensable.

 Elle rajoute : « Le Tohu surprend, le Bohu développe ».

 « L’instance du Tohu est celle de l’avenir des choses »,

 L’instance du Bohu en serait la transformation évolutive.

 

 

22 mars 2022

Pensée (mars)

"Il ne faut jamais avoir peur d'aller trop loin car la vérité est au-delà"

                                 Marcel Proust

 

Ainsi, l'Homme traditionnel sait que l'Univers l'a pensé en train de le penser. C'est ainsi qu'il peut métaboliser intuitivement le fait d'être construit à l'image de...

Les ondes de son et de forme se propagent et nous en sommes les réceptacles témoins.

Dans le vide quantique, tout ne serait-il pas essence de la conscience ?

 

23 février 2022

Le cerveau humain aboutissement de la trajectoire de l’évolution cosmique réflexive

 

« Seul le regard qui s’inverse

peut rencontrer cette lumière

que délivre la connaissance »

                                  Charles Juliet dans « Pour plus de lumière »

 

Notre cerveau peut-il être le lieu ayant engrammé les étapes de l’évolution d’un processus cosmique qui s’est retourné sur lui-même, en miroir, pour s’auto-percevoir et s’apercevoir ?

Notre organe cérébral aurait enregistré la montée de la complexité ayant abouti à la « nappe pensante ». Noosphère.

 Cette convergence complexe s’auto-réfléchit dans une structure interne : le néocortex ou manteau cortical.  

Dans le micro-univers qui est le sien, le cerveau est le lieu du réfléchissement (reflètement et réflexion) de ce que Teilhard de Chardin nomme comme Totum "Etoffe de l'Univers".

La couche pensante humaine enregistre la poussée de la complexification dont elle est, en même temps, la zone réceptrice, organisatrice et émettrice.

Elle s’unifie et s’autorégule dans le saisissement du déploiement informé et complexe qu’elle réceptionne.

Elle se densifie dans ce que Dominique Aubier appelle Rosch en Hébreu dans «  Le principe du langage ou l’alphabet hébraïque » : Tête et esprit en tant que fait de connaissance.

« Rosch, désigne le cerveau, écrit-elle, organe et fonction, principe de toute connaissance, commencement de l’évolution culturelle, schème essentiel, modèle obéi et suivi par la Nature dans ses élans créateurs ».

Bernard d’Espagnat lui-même s’exprimait sur le fait « Comme les Physiciens le savent bien – Il est tout aussi impossible de donner du terme « matière » aucune définition satisfaisante » et de continuer sur la notion d’esprit impossible en soi à définir. » L’un et l’autre des termes sont nécessaires car on ne peut rester dans le vide…Chacun de ces deux mots renvoie de façon confuse à des aspects authentiques et complémentaires mais non totalement analysables du réel ».

La cosmogonie κοσμογονία, kosmogonía « création du monde », de κόσμος, kósmos « monde » et γόνος, gónos « procréation » telle qu’elle a été abordée dans l’approche cosmologique ne tient pas compte de l’outil cortical qui en fait le relevé.

La distribution sur les deux piliers hémisphériques : hémisphère gauche et hémisphère droit d’un même édifice conscient de lui-même en permet la double conscience : La perception sensitive extérieure et notre vision intérieure relevant d’une réflexion introspective profonde et intime.

« L’Homme est le plus mystérieux et le plus déroutant des objets rencontrés par la Science, écrit Pierre Teilhard de Chardin, et en fait nous devons l’avouer, la science ne lui a pas encore trouvé une place dans ses représentations de l’Univers ».

 La structure générale du réel ne serait-elle pas déjà miniaturisée dans notre Univers cérébral ?

 Chaque cycle évolutif n’a-t-il pas déposé son « intelligence » dans un univers réceptif qui s’est miniaturisé ?

Le  « concentré » cortical n’est-il pas un Univers mental qui cherche à devenir conscient de l’interrelation dont il pourrait rendre compte ?

Deux chercheurs Franco Vazza, astrophysicien et Alberto Feletti neurochirurgien relèvent certaines similitudes entre les deux systèmes certainement les plus complexes, l’un macro : Univers cosmique et l’autre micro : univers cérébral.

«  Leur observation au moyen de techniques microscopiques et télescopiques permet de saisir une morphologie analogue fascinante, au point qu'il a souvent été noté que la toile cosmique et la toile des neurones se ressemblent », écrivent-ils.

Ils proposent d’établir ainsi un parallèle entre univers galactique et cerveau.

Ils pourraient, d’après eux, présenter des niveaux similaires d’auto-organisation et de complexité.

« Notre analyse a montré que la distribution de la fluctuation au sein du réseau neuronal du cervelet sur une échelle de 1 micromètre à 0,1 millimètre suit la même progression de la distribution de la matière dans la toile cosmique mais, bien sûr, sur une échelle plus large qui va de 5 millions à 500 millions d'années-lumière" atteste Franco Vazza.

Dedans-cerveau et dehors-univers sont perçus comme distincts et pourtant ne seraient-ils pas réunis sous une même unité primordiale qui en articulerait et gérerait les ponts analogiques ?

Comment  s’interroger sur le fonctionnement subtil de l’univers sans avoir en tête le fonctionnement sous-jacent du pilote cérébral qui en organise et en enregistre les opérations réflexives : notre cortex ?

Certains des mécanismes et des trajectoires de notre cerveau sont certes décrits mais la puissance évolutive dont ils témoignent n’en est pas moins ignorée pour l’instant.

La trame de cet univers est d’autant plus insaisissable comme notion, que le « bassin global » que constitue notre corticalité permet de faire surgir ces questionnements sur ce continent réel dont les lois structurelles, archétypales sont encore totalement ignorées.

L’information véhiculée est comme un accident dans un espace-temps où le développement cognitif est à la peine tant l’esprit n’y trouve plus sa capacité relationnelle et systémique.

 « Il est probable que la connectivité au sein des deux réseaux évolue selon des principes physiques similaires, malgré la différence frappante et évidente entre les puissances physiques régulant les galaxies et les neurones », explique Alberto Feletti et il continue… « Quoi qu'il en soit, l'Univers comme le cerveau restent encore méconnus. Les prochaines découvertes confirmeront ou non qu'ils fonctionnent sur le même modèle. »

La physique quantique, en se distanciant de la notion de particule n’est-elle pas en train d’ouvrir le passage d’un univers de localisation à un univers de relation qui pourrait nous faire pénétrer dans une autre forme d’espace-temps ?

L’approche de la puissance quantique peut-elle être le support d’un renouveau philosophique et spirituel ?

« Planck a dit que l’irrationnel, compris dans le sens des zones irréductibles au processus mentaux, est, en même temps, le moteur des processus mentaux » souligne Basarab Nicolescu.

3 janvier 2022

Cerveau qui vient au monde du sens.

« Objet et sujet s’épousent et se transforment dans l’acte de connaissance. Bon gré mal gré, dès lors l’Homme se retrouve et se regarde lui-même dans tout ce qu’il voit » 

              Teilhard de Chardin dans le « Phénomène humain »

Ainsi, par la conscience de notre faculté de se-penser-dans-l’univers… la « Tête » humaine et son architecture structurelle pensante ou Rosch en hébreu, reflèterait le « pas de la réflexion » qui a été franchi lors de l’évolution cosmique. 

La conscience peut se retourner (dans le sens où elle en est le réfléchissement) et réfléchir sur sa propre apparition dans le phénomène cosmique.

Elle peut s’enregistrer elle-même comme une phase de développement de l’Univers car elle a la faculté de se prononcer sur les processus de croissance de sa propre prise de conscience.

Si nous postulons qu'avant l'énergie, l’Information est au fondement de l’Univers, alors le psychisme de l’Homme est primordial dans la réflexion portée sur la « Pensée » qui serait à l'œuvre dans le développement de l'Univers.

 «  Ainsi s’expliquait, au fil des temps géologiques, la montée tenace, irréversible, de la Cérébration et de la Conscience à la surface de la Terre. Et ainsi prenait sa pleine signification à mes yeux le phénomène hominisant de la Réflexion, point critique « cosmique », inévitablement rencontré et traversé à un moment donné par toute Matière portée à un certain excès de température » écrit Pierre Teilhard de Chardin dans le Phénomène humain.

Le principe Tête ou Rosch aurait célébré les contours de cette Cérébration de la Conscience dans les traditions qui en auraient symboliquement encodé les processus organisateurs.

Cette connaissance ancienne perçue, aujourd’hui, comme ésotérique voire irréelle, serait l’espace de la mémoire universelle dans laquelle nos fondements spirituels et humains sont ancrés.

Pour la langue hébraïque chaque lettre serait un relevé d’une  étape de la constitution cosmique qui serait enseigné par la bouche humaine.

Faculté de parler « l’étoffe du monde ».

Ce phénomène de transcription du phénomène de conscience a été remisé par l’autorité scientifique qui pourtant, aujourd’hui, tend vers la recherche de la Totalité.

 Ouvrir cette recherche philosophique de la Totalité à la voie d’une connaissance peu usitée mais cependant bien réelle qui pourrait en assurer le mode explicatif  est le travail profond qu’a réalisé Dominique Aubier : voir dans la constitution architecturée et naturelle de notre néocortex la matrice unitaire d’une volonté évolutive.

Verbe, Dieu, Tao, Principe, Unité primordiale, En Soi, "Qui Sait" ou Système Aleph (système enseigné par la bouche)....chacun de ces mots désignant le Mystère,  représente la Source, l'Unité matricielle que notre présence sur Terre réverbèrerait à travers notre néocortex.

Si le Verbe s'est fait chair c'est qu'il y a eu opération de transcription. Le Verbe est devenu Parole incarnée.

Il y aurait eu une spiritualisation progressive de la matière.

Ainsi « l'Invisible » nous aurait construits, nous les vivants dotés de parole avec une boite crânienne contenant son « trésor parleur » : Tête ou Rosch en hébreu pour en célébrer les étapes.

Cette matrice « Tête » n’est-elle pas le lieu de conscientisation de la poussée du psychisme à l’œuvre évolutive ?
L’approche dite quantique ne traduit-elle pas l’émergence de la puissance interrelationnelle conscientisée ?

Ainsi nous pouvons admettre que le motif « Tête » transcende la notion de mental et de langage.

(Les animaux eux ne nomment pas et ne se prononcent pas...ils incarnent leur programmation et en adoptent le "langage" propre à leur condition de présence).

Le motif Tête qui inclut dans son approche, la compréhension de la fonction de pilote spirituel du néocortex à six couches et dix strates, n’est pas un organe de mentalisation.  Il est le lieu, entre ciel et terre, de la prise de conscience de notre humanité en tant que telle.

L’esprit, même aimanté, est souvent pris pour ce qu’il n’est pas. Il n’est pas à opposer aux voies du cœur aimant. Tous deux sont issus d’une même source et vivent des épousailles qui devraient nous conduire vers des sommets de conscience.

 Pour Teilhard de Chardin en effet, «l’homme étant le seul vivant sur la planète qui ait franchi incontestablement « le pas de la réflexion  », l’être humain occupe à ce jour « la cime conscientielle du monde et doit en assumer la responsabilité ».

De cette vision de la place céleste et conscientisée, le modèle Rosch ou Tête imprime la puissance.

le Cœur pour sa part, répond de la prise de conscience de la haute responsabilité qui est la nôtre.

Traditions ancestrales, Rituels et Religions miment ce désir de lien entre la Source et nous. Nous sommes, nous les humains mandatés pour en transcrire cordialement la puissance.

« L’Univers n'est fait que de formes conscientes d'elles-mêmes et d'interactions de ces formes par l’information mutuelle » Gnose de Princeton.

La science ne saurait expliquer la place de notre cortex comme transcripteur de l’évolution opérée dans la constitution de l’Univers.

Pourtant ne se penche-t-elle pas sur sa relation avec le réel qui serait reflété dans les représentations qu’elle propose ?

Elle ne peut cependant en éclairer le sens.

La science ne s’attache qu’à la lecture des phénomènes sans inclure l’approche du phénomène, encore inexpliqué, qu’est la conscience.

« La science n’est que le symptôme de quelque chose de plus originaire, et c’est ce quelque chose qu’il faut comprendre » Werner Heisenberg.

La « langue universelle » du Vivant-parlant  permettrait  notre participation à l’Univers. Participation que l’on voudrait soutenue par une force cordiale. C’est pourquoi nous devons revenir sur la genèse de la construction de notre cerveau. 

Le Big bang, tel qu'il est décrit,  ne pourrait-il pas être la projection de l'instant où les cellules des deux hémisphères Père et Mère, se rencontrent ?  De leur puissance fertile, est produite l'étincelle et la mise en route d'un univers qui se déploie dans des "convulsions" créatrices pour ensuite devenir... un être pensant..

Sur le plan de la conception, l’ébauche primitive du système nerveux central se situe à la troisième semaine après la conception : la neurulation. Il en serait le poste avancé.  

A partir de la formation du tube neural se développent alors le cerveau et la moelle épinière. Ce sont, à ce stade, les organes les plus développés de l’embryon.

 A la quatrième semaine le tube neural se ferme complètement achevant la première étape du développement du cerveau et de la moelle épinière.

Ensuite la différenciation qui aboutit à la formation des différents tissus nerveux se pilotera en parallèle avec les subdivisions du cerveau. Les hémisphères cérébraux apparaissent alors.

Les neurones générés initialement forment la couche profonde tandis que les nouveaux neurones s’établissent en couches.

C’est lors de ces processus qu’au dix neuvième jour est enregistrée l’ébauche cardiaque. Le futur cœur se trouve dans les tout premiers stades du développement embryonnaire localisé devant la plaque neurale.

Puis les courbures céphaliques et latérales de l’embryon vont engendrer le basculement des tubes endocardiques, de la région neurale à la région thoracique où le cœur se loge, après un stade pharyngé.

Cœur qui sollicité par l’économie fœtale produit déjà un fonctionnement. Serait-il piloté par l’économie neurale engendrée dès les premières heures ?

On y voit la « puissance de responsabilité » portée par un cœur qui bat au 23eme jour.

Le cœur est responsable.

Le cerveau en serait-il son pilote ?

Lieu de la reliance.

Lieu qui transcrit la construction d’un univers dans son futur dévoilement et sa puissance.

Est-ce cela qui nous permettrait de comprendre qu’il est impensable de transplanter un cerveau alors que le cœur peut être transplanté ?… ( nous pouvons même vivre avec un cœur artificiel) 

Certaines personnes au cœur transplanté ont même témoigné de la perception émotionnelle qu’elles avaient eue de la personne donneuse de l’organe. Serait-ce la puissance de décodage du cerveau qui lirait les engrammations  inscrites dans le mental du cœur du donneur ?

L’anthropologie, la médecine sont loin d’avoir mis en lumière les mécanismes subtils de l’onto-physique.

Être humain est-ce confier nos interrogations à cette « aveuglante proximité du Réel » .... comme dit un philosophe des sciences ?

Grâce à l’avancée scientifique, nous pouvons ainsi, depuis peu, prendre conscience des propriétés structurelles de la Pensée humaine. Cependant même si cette avancée nous prépare à une révolution de la pensée, les sciences dans leur spécificité, ne peuvent expliquer le rôle de la Pensée dans l’univers qu’elles analysent.

Pour Mioara Schächter le concept d’une description est toujours relative à un concept perceptif, intellectuel et instrumental et nous pourrions rajouter spirituel.

Le Cerveau se visiterait-il dans les représentations qu’il projette sur des propriétés qu’il pense être celles des objets qu’il retient comme étude ?

Le monde « tel qu’il est » n’est plus inscrit dans la doxa réaliste.

Aujourd’hui nous parlons de systémique.

Est-ce là une aptitude et une attitude requises pour traverser le labyrinthe auquel l’humanité est confrontée ?

Nous sommes en train de pénétrer dans un autre rapport au monde. Il est des enseignements proches des fenêtres qui nous permettent de trouver notre envol.

Ainsi se poser la question de la place de l’outil réflexif qu’est notre « Tête » dans l’approche de la Totalité universelle (visible et invisible) c’est essayer de comprendre quel est notre rôle dans l’appréhension de ce que nous nommons : la conscience.

« Nous sentons, écrit Ludwig Wittgenstein, que lors même que toutes les questions scientifiques possibles sont résolues, notre problème n’est pas encore abordé ».

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